Que retenir de cet auguste rassemblement? Pour le moment, qu’il suffise d’en mentionner quelques points forts.

 

En premier lieu, on se rappelle que la rencontre avait lieu à Obra, au scolasticat de la province de Pologne. Or, nous avons pu compter sur un accueil cordial, chaleureux, généreux. Tout avait été mis en œuvre pour favoriser les rencontres de groupe et individuelles, pour prier ensemble et vivre des temps de gratuité. Une équipe de confrères compétents nous accompagnait pour bien faire notre travail.

 

Une cinquantaine de participants - membres de l’Administration générale, provinciaux et supérieurs de délégations - nous donnait accès de différentes manières à la qualité du leadership dans la Congrégation. Le charisme oblat est bien vivant et concret quand on rencontre de jeunes confrères plein de projets, d’énergie et de résilience dans des situations parfois extrêmement difficiles. On se sensibilise encore aux immenses défis que représente la formation première sur tous les plans : le personnel, les finances, les orientations, les regroupements, etc.

 

En second lieu, le programme était à la fois fort bien structuré et favorisait une dynamique de discernement. Les temps de partage, de prière et de réflexion furent teintés dès le départ par le récit des disciples en route vers Emmaüs qui nous a accompagnés du début à la fin. C’est grâce à une équipe solide que toutes les liturgies se sont distinguées par leur qualité, leur pertinence et leur rythme. Deux jours de retraite nous ont d’ailleurs aidés à vivre cette expérience dans la foi et comme des disciples missionnaires.

 

En troisième lieu, tout avait été conçu pour examiner sérieusement quelles suites et réponses avons-nous données dans les régions comme dans les provinces aux appels du dernier Chapitre général. C’est donc un exercice d’imputabilité que nous avons vécu et cela incluait l’Administration générale. Il semble bien que partout on a cherché se donner des moyens pour réaliser les directions missionnaires du dernier chapitre, spécialement au niveau de l’interculturalité et de la présence aux nouveaux pauvres. Il faut aussi convenir que beaucoup de travail reste à faire.

 

Quatrièmement, nous sommes pleinement solidaires de la crise que traverse l’Église, même en Pologne actuellement, à propos des abus sexuels. Nous avons consacré une journée entière à cette question en compagnie d’une dame qui travaille dans ce dossier depuis plus de 10 ans avec nos confrères d’Irlande. Il y a été question de conscientisation et de formation mais aussi de procédures et de structures qui soient au service de la protection et de la sauvegarde des enfants et des personnes vulnérables dans nos différents milieux.

 

Enfin, une partie du mandat de cette assemblée était de contribuer au discernement du thème du prochain Chapitre général puisque ce choix relève en fait de la responsabilité du Supérieur général. Les délégations de chaque région se sont donc prononcées et lui ont présenté quelques suggestions. Aucune tendance lourde de ce côté sinon que les thématiques récurrentes d’un Chapitre à l’autre : la vie religieuse et communautaire, la mission, la formation. Une évidence par ailleurs : les directions missionnaires de 2016 sont appelées à demeurer pertinentes encore pour longtemps. Les rencontres régionales de l’automne seront l’occasion pour tous les confrères de recevoir les 524 constats, accueillir les recommandations et participer aux fruits de cet événement missionnaire.