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FERVEUR D’UN JEUNE SÉMINARISTE…

 

Sous la direction de M. Duclaux, Eugène va travailler à acquérir une vie profonde en Dieu et, selon son expression, se convertir en Jésus Christ. 

 

Il est édifié par ce nouveau milieu.  Par contraste, la vie à Palerme et les mondanités d’Aix revêtent maintenant une futilité nouvelle. Il prend de plus en plus conscience de son indignité. 

 

Pour tenter d’expier ses fautes et redresser ses penchants mauvais, Eugène se fixe une ligne de conduite que l’on peut qualifier de drastique : « lever une heure avant la communion, oraison à genoux, mortification aux repas, jours de jeûne qui iront en augmentant au cours du séminaire pour arriver à cent vingt par année, macérations corporelles ». (*)

 

Afin d’expier le trop grand confort de sa vie dans le monde, «il s’engage aussi à être pauvre dans sa cellule qu’il nettoie lui-même et chauffe très peu l’hiver.  Il reste également simple à l’extérieur : soutane commune, ceinture de laine, cheveux plats … Il devient même peu à peu indifférent aux biens de sa famille… » (*)

 

Quel programme !  Qui ne nous étonne pas devant le caractère tout d’une pièce d’Eugène.  Mais un mode de vie qui pourrait peut-être devenir dangereux dans son exagération.  Heureusement il y a M. Duclaux qui sait maintenir les élans du généreux séminariste tout en modérant son allure le cas échéant.

 

Voilà qui me fait penser au ‘’tout pour Dieu » de l’oblation que prononceront plus tard les Missionnaires de Provence.  Eugène est déjà engagé à fond dans sa préparation au sacerdoce. 

 

(*)  Cardinal Roger Etchegaray – Eugène de Mazenod – p. 44

 

Denyse Mostert

 

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