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En pèlerin d'espérance

dans la Province Notre-Dame-du-Cap

Guillaume Muthunda Hengelela, OMI

«Ma courte visite dans la province Notre Dame du Cap est un pèlerinage sur les pas de nos tout premiers Pères et Frères Oblats; et avec cette venue, mon rêve de fouler le pôle Nord oblat devient réalité. Dans l’imaginaire missionnaire oblat, le pôle Nord avec ses missions de la Côte Nord a toujours été considéré comme l’expression héroïque de notre engagement missionnaire. 

Ce pèlerinage me rappelle Notre-Dame de la Garde de Marseille : lieu du départ de premiers missionnaires oblats de Marie Immaculée en mission hors de la France et de l’Europe en 1841 pour le Canada. En tant qu’oblat, je me sens connecté à ce passé missionnaire et héroïque de nos premiers Pères. En foulant cette terre, je foule leur terre. Et ma joie et admiration de voir les oeuvres de leur dévouement missionnaire comme l’Université d’Ottawa et Saint-Paul, la cathédrale d’Ottawa pour ne citer que ces grandes oeuvres parmi tant d’autres. Et aujourd’hui, malgré la diminution de nos forces, je salue les efforts pour maintenir la présence oblate dans certaines oeuvres initiées par les ainés. En effet, c’était providentiel de me retrouver à Notre-Dame-du-Cap quelques jours avant la solennité de l’Assomption. Je garde de bons souvenirs de la communauté où j’ai reçu un accueil fraternel et où j’ai été associé à la célébration de la neuvaine. Sans nul doute, la mission continue sur la Basse-Côte-Nord grâce à la générosité missionnaire des oblats du monde entier et grâce à l’ouverture missionnaire de la Province Notre-Dame-du-Cap. Les confrères m’ont donné l’occasion de présider à certaines messes à Marie- Immaculée de Sept-Îles et à Mani-Utenam, sans oublier d’autres communautés : Notre-Dame-du-Cap, Maison provinciale et la communauté Fernand-Jetté. C’est cela aussi l’hospitalité eucharistique. En vérité la mission n’a pas d’âge, elle se fait à toutes les étapes de la vie. Je salue le témoignage des ainés qui ont travaillé pendant de longues années et je les remercie pour leur témoignage de persévérance. La solidarité, l’entraide, l’ouverture à l’autre, soient-elles différentes, sont à promouvoir lorsque l’on ne peut plus tout faire seul, tout en restant ouverts aux nouveaux appels de l’Esprit. Alfred, Hermann et moi, nous sommes retrouvés le 29 août 2023 à Port-Cartier pour prendre notre repas du soir dans un restaurant où nous avons rencontré les ouvriers d’une entreprise qui prenaient leur repas. En nous voyant, ils ont commencé à parler du Père Gérard et du Père Ali. Ce qui m’a réjoui. J’ai compris comment notre mission aide les cultures à s’interconnecter. Je suis heureux d’avoir été accueilli avec les confrères de Mani-Utenam dans une famille Innue pour le repas. C’est ainsi que nous sommes appelés à apprendre des laïcs l’évangile que nous leur avons annoncé. Je ne saurai cacher le côté affectif lors de mon itinéraire de Montréal à Sept-Îles par route, j’ai aimé la géographie de la Belle Province avec ses multiples cours d’eau et sa végétation verte, son sol sablonneux, ce qui m’a fait penser à mon Congo natal et à la végétation de ma région où tout est vert. En terminant ce témoignage, je saisis cette place publique pour dire ma reconnaissance à Luc Tardif qui a pris la décision de m’inviter à rendre visite aux confrères de la Province; merci aux confrères qui m’ont accueilli dans leurs communautés et m’ont offert l’hospitalité pour que mon pèlerinage devienne Espérance. Je ne saurai oublier Ken Thorson, les confrères de la maison provinciale de Lacombe et les confrères de la communauté de Springhurst pour leur hospitalité fraternelle. Aux laïcs et autres personnes rencontrées, je dis toute ma reconnaissance pour votre charité et hospitalité.»

Guillaume Muthunda Hengelela, OMI 

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