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Guy Fortin, OMI

Photo: Jean-Paul Picard, OMI

 

 

 

Guy Fortin, OMI

 

60 ans de vie sacerdotale à Québec... une sonate en trois mouvements

 

«Chers confrères, soixante ans de vie sacerdotale, c’est extra et trois étoiles. C’est pour moi comme une grande sonate de Beethoven en trois mouvements. Le premier se veut un prélude rempli de recherches et d’hésitations pour finalement trouver le thème qui sera repris et développé tout au long de la pièce au gré des obédiences et des responsabilités.

 

Le 2e mouvement est rempli de surprises passant du majeur au mineur se plaisant à compliquer l’harmonie car il faut bien faire face aux exigences des auditeurs. Personnellement, j’y trouve beaucoup de joie même si je fais des entorses à la mélodie non écrite par l’auteur. Et je me rappelle alors quelques phrases de mon vieux professeur de musique, un saint et sage prêtre : « Quelques soient les pièces que tu travailleras ou exécuteras, me disait-il, souviens-toi que pour réussir il faut beaucoup travailler, beaucoup souffrir et beaucoup aimer ». Après expérience, j’en ai déduit que cela est vrai non seulement en art, mais aussi en toute vie.

 

Soixante années de vie sacerdotale, je me rends compte que la presque totalité des pages de la sonate sont tournées et exécutées. Il me reste à peine trois pages. Le troisième mouvement se termine par un diminuendo de quelques mesures où s’égrainent pianissimo des arpèges jusqu’au dernier accord parfait coiffé d’un point d’orgue m’introduisant au Créateur qui me veut en votre compagnie chers confrères.»

 

Guy Fortin, o.m.i.

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