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UNE MISSION PARMI D’AUTRES…

 

Ce jour- là, le dimanche 1er septembre 1816, [les] missionnaires arrivèrent d’Aix à 4h du soir, ils furent reçus processionnellement par le peuple de la paroisse et conduits à l’église (…) Ce même jour le Supérieur fit un discours d’ouverture et indiqua les exercices journaliers. Le soir même les missionnaires commencèrent la visite des habitants ; toute les familles de Fuveau furent visitées pendant le mois que dura la mission (Fuveau comptait alors 1200 habitants). Il y eut quatre processions dans le pays; la première, celle de l’ouverture, le 1er dimanche de septembre, la seconde, celle de la pénitence, le 2ème dimanche, la 3ème celle du Saint Sacrement, le 3ème dimanche et la 4ème, celle de la Croix et clôture de la mission le 4ème dimanche. L’administration municipale assista à la plantation de la Croix avec un grand concours du peuple (…)

 

Afin de ne pas gêner le travail des charbonniers et des paysans, les cérémonies avaient lieu le matin de très bonne heure et le soir bien tard. Toutes ces cérémonies se déroulaient à la lueur des bougies et des lampes à huile. L’église était ouverte à 3 heures et demie du matin et les gens arrivaient en chantant des cantiques et des louanges aux fins d’entendre la parole de Dieu avant de vaquer à leurs occupations. L’histoire nous dit que les missionnaires, occupés par les visites aux familles, les processions et les offices, ne dormaient que trois heures par jour. Les sermons, prédications, etc… étaient donnés en provençal qui était la langue populaire.

 

On peut retenir de cette Mission [de Fauveau] que le blasphème fut extirpé, les jurons furent bannis dans les mines de charbon. Lors de la visite au cimetière à l’issue du service donné pour les âmes du Purgatoire, le Supérieur fit devant une fosse ouverte un discours pathétique sur la fin commune de l’homme qui arracha les larmes de tous les yeux, et suscita de nombreuses conversions. Tout se termina par une demande de pardon devant le Saint Sacrement. Le jour de la clôture de la Mission, l’église ne put contenir la foule et l’on dut dresser un autel dans un jardin. Après les Vêpres, le peuple se dirigea en procession vers le lieu où devait être plantée la Croix de fer. » Denyse Mostert http://www.centremazenod.org/category/mission_fr

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