Sur la route

UNE SORTIE COMMUNAUTAIRE

SUR LA CÔTE-NORD

Depuis le début de ses mandats comme provincial, le Père Luc Tardif, OMI, a pris à coeur notre mission sur la Côte Nord et auprès des Premières Nations. Il y a de nombreux défis à relever dans ces missions, tant chez les non-Autochtones que chez les Autochtones. Pour la mission chez les Innus, il y a les défis de la culture, de la langue, des distances et de la vie communautaire malgré les grandes distances entre les confrères. Pour le Père Tardif, déformation professionnelle oblige, la formation permanente fait toujours partie d’un horizon rapproché. 

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Nous avions planifié quatre jours de rencontre afin de pouvoir nous attarder aux différentes facettes de la mission, de la vie communautaire et de la formation sur ce territoire pour les membres de cette équipe missionnaire. Sur le terrain, dans leur contexte particulier, la souplesse dans la réalisation d’un plan de départ fait partie prenante du défi missionnaire. 

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Un décès imprévu à Uashat et une insistance des familles pour que le Père Nnaemeka Ali donne l’homélie et voilà que nous serons quatre à nous rendre sur la Côte. La présence du Père Ali sera utile pour notre réunion, lui qui a déjà plusieurs années d’expérience dans ces milieux. Les funérailles et les différentes célébrations eucharistiques ont été des moments privilégiés pour rencontrer des personnes des différentes communautés. 

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Le Provincial a voulu donner la parole à chacun pour exprimer son vécu depuis notre dernière réunion de février dernier. Cela nous permettait de communier aux défis que chacun rencontre dans ses communautés. Chacun prenait conscience que malgré les différences particulières et même parfois prononcées, une même passion commune pour l’édification du Royaume nous anime. 

Un des buts de cette expédition était de préciser un cadre d’accompagnement à notre jeune confrère Hermann Timtim pour son intégration dans le monde Innu. Un monde nouveau s’ouvre à lui : sur le plan culturel tant pour la culture québécoise qu’innue, la langue innue, l’ecclésiologie, le climat avec ses saisons bien contrastées, les distances qui n’en finissent plus, l’expérience de l’isolement et d’une certaine solitude. 

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En plus des confrères présents sur la Côte, un groupe de quatre Innus a accepté de participer activement à son intégration à la culture innue. Il ne s’agit pas de lui donner des cours, mais plutôt des outils nécessaires à son intégration. Tant Hermann que ces Innus étaient heureux de s’engager à relever ce défi. 

Nous ne cessons de redécouvrir la richesse de nos confrères : Réjean Vigneault dont l’accueil est proverbial, Gérard Tsatselam qui s’investit pour acquérir de nouvelles compétences, Alfred Ravelomampisandraibe qui démontre tout doucement un leadership qui allait passer inaperçu, Gérard Boudreault avec son oeil critique sur l’administration. Je crois que chacun de nous a, encore une fois, vécu cette expérience comme un moment de grâces. 

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Jacques Laliberté, OMI 

Nouveau provincial (Notre-Dame-du-Cap)