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POLITIQUE FÉDÉRALE EN MATIÈRE

D’AIDE MÉDICALE À MOURIR

LES PROVINCIAUX CANADIENS 

SE PRONONCENT 

Monsieur le Ministre Duclos, 

Les trois provinces des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée qui oeuvrent au Canada souhaitent porter à votre attention leur préoccupation concernant la politique fédérale en matière d'aide médicale à mourir. 

Monsieur le Ministre, en vertu des principes éthiques profondément ancrés en eux, les membres des communautés oblates s'opposent à l'euthanasie et au suicide assisté. Bien qu’ils soient conscients que l’aide médicale à mourir est légalisée au Canada depuis 2016, ils craignent que des discussions aient lieu pour en étendre l'accès – peut-être d'ici le 17 mars 2023 – aux cas où la seule condition sous-jacente serait un trouble mental. 

 

Tout d'abord, nous tenons à féliciter votre gouvernement d'avoir demandé un délai dans ce processus de délibération. Il n'y a tout simplement pas eu assez de temps, compte tenu de la complexité des questions en jeu, pour procéder à toute modification à la loi concernant l’élargissement de l’admissibilité de la maladie mentale comme seule condition médicale favorable; cette modification verrait à protéger adéquatement les personnes vulnérables et celles qui souffrent de déficience mentale ou d’invalidité. 

 

Selon les experts, rien ne permet de penser que les maladies psychiatriques sont irrémédiables. Nous devons donner de l'espoir à nos concitoyens. Pour que le « choix libre » soit offert à ceux qui souffrent, nous pouvons sûrement nous entendre sur la nécessité d'un accès accru aux services de santé mentale. Nous exhortons le Premier ministre Trudeau et les premiers ministres provinciaux à prendre un engagement radical à cet égard lors de leur rencontre du 7 février. 

En tant que croyants profondément impliqués dans de nombreux programmes d'aide aux personnes vulnérables, nous sommes convaincus que l'euthanasie pour motifs d’ordre psychiatrique ne devrait pas être facilitée pour des raisons de problèmes dus aux déficiences de nos infrastructures sociales en tant que traitement admissible et encore moins en tant que solution finale. La faim et la pauvreté, le manque de logements adéquats et les longues périodes d'attente, parfois pendant des mois, voire des années, pour obtenir des services de santé mentale sont autant d'obstacles à une vie digne ; ils ne devraient pas conduire à la seule option d'une soi-disant mort dans la dignité 

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