




UN PEU DE POLITIQUE…
(1814) Les temps changent. Les armées de Napoléon reculent devant les puissances qui ont juré leur perte… L’Empire va bientôt laisser la place à la Restauration. La France voit brièvement le retour de la dynastie des Bourbons sur le trône, entre l'abdication de Napoléon Ier au printemps 1814 et les Cent-Jours, en mars 1815.
Les prisons d’Aix-en-Provence débordent sous les deux milles prisonniers politiques qu’on vient d’y acheminer. Pas difficile d’imaginer la pagaille et les conditions insalubres de ces lieux surpeuplés. L’épidémie de typhus avec ses nombreuses victimes n’a rien de surprenant. Des médecins y succombent.
L’aumônier meurt à son tour laissant les prisonniers privés de tout secours spirituel. De quoi attendrir les cœurs compatissants ! Mais il y a loin de la compassion à la solidarité qui conduit aux plus risques de contamination. Les habitants d’Aix hésitent.
Il faudra rien moins qu’un Abbé de Mazenod pour avoir pitié « de l’abandon de ces prisonniers, qui étaient en train de mourir sans l’aide sacramentelle de l’Église, et offrir ses services à l’administration diocésaine pour les leur administrer. » (*)
(*) http://www.eugenedemazenod.net/fra/ – 20 0ctobre 2010
