




Une histoire vraie
De la liberté au don de soi et la Voie du désir
Une expérience étonnante qu'a vécue Benoît Garceau, OMI. Elle peut se fondre dans le concret des pensées, des réflexions et des analyses contenues dans deux de ses livres: La Voie du désir et, son tout dernier, De la liberté au don de soi. Il nous la livre ici:
«C'était en fin de janvier 1998. Je venais de terminer l'animation d'une retraite de six jours, à Hudson, New-Hampshire. La Voie du désir avait paru quelques mois plus tôt. Un confrère vint me conduire à Burlington, Vermont, où je devais prendre l'autobus en route vers Montréal, où je résidais en ce temps-là.
Mais la fin de janvier 1998, c'était: la tempête du verglas. Dès mon arrivée à la station des autobus, où d'ailleurs il n'y avait qu'une employée et un seul message à me communiquer: <Impossible d'aller à Montréal, aucune circulation>.
J'étais désemparé, encore plus désemparé, lors qu'elle ajouta: il n'y aura probablement pas d'autobus avant quelques jours; puis, il vous sera difficile de trouver un endroit où demeurer. Et comme je revenais de la maison de retraite de Hudson avec une grippe qui me rendait fragile et impuissant, je me sentais devant un problème que je ne savais pas résoudre.
Un étudiant en architecture des Émirats arabes
Pendant que l'employée me récitait tous les ingrédients de cette impasse, un jeune homme d'une trentaine d'années fit son entrée dans la même pièce et comprit très bien qu'il avait à faire face au même problème. Il arrivait des USA, où il venait de terminer ses études supérieures en Architectre et il avait projeté de visiter Montréal avant de retoure dans son pays. Son pays était très lointain: Les Émirats arabes. Il s'appelait: Talal El Atrache.
Il voyait bien que j'étais grippé et incapable de me débrouiller à Burlington. Il me dit: «Vous restez ici et vous m'attendez; je vais louer un taxi et chercher les endroits possibles où nous loger».


Le Père Benoît Garceau, animation par skype, un rendez-vous mensuel à ne pas manquer!
(DM)Le père Garceau a toujours aimé les livres et la pensée de Maurice Zundel. Il continue à les propager dans ses propres écrits et ses animations, notamment celles qu'il fait par skype à la demande de nombreuses personnes qui continuent de suivre le père Garceau. Voici une vidéo qui illustre bien la démarche et la présence toujours active de cet Oblat philosophe. Toute personne qui serait intéressée à participer au groupe/skype, laissez vos coordonnées et nous les communiquerons au père Garceau. Surprise pour lui: cette fois, on lui demande de faire une animation sur ses écrits.
Le Père Benoît Garceau, philosophe oblat
(DM)Un entretien en lien avec la sortie de son livre
DE LA LIBERTÉ AU DON DE SOI.
L'entretien débordera un peu du sujet, mais ses propos combien intéressants retiendront votre attention et vos réflexions.
Une histoire vraie
est liée au contenu des livres récents du P. Benoît Garceau, OMI. :
La Voie du désir et son tout dernier De la liberté au don de soi, parus aux Éditions Médiapaul. Il nous la livre: à lire
Une vie oblate bien remplie: de Pointe-du-Lac à Rome; de Rome à Ottawa et le retour aux origines.
Il revint après une bonne demie-heure et me dit qu'il y avait trouvé un hôtel et y avait fait des réservations. Il vint me conduire à l'hôtel. Puis, il me dit: «Vous êtes mal en point! Je vais trouver une pharmacie et les médicaments nécessaires à une bonne nuit. Une fois déposés les médicaments à ma chambre, il repartit pour tenter de trouver un chauffeur de taxi qui nous conduirait, le lendemain matin, de Burlington à Montréal. Quand il revint à l'hôtel, il me rassura sur le voyage du lendemain, dont il avait négocié les frais, et que je n'avais qu'à essayer de bien dormir et de guérir ma grippe.
Altruisme impressionnant
J'avoue que l'altruisme de Talal, jeune homme fort bien éduqué, et qui parlait un français impeccable, m'impressionna fortement. Je lui dis que je tenais à payer la moitié des frais, que j'aurais aimé lui faire un cadeau comme signe de gratitude pour tout ce qu'il a fait pour moi. Il refusa tout, sauf le paiement de ma chambre d'hôtel et la partie du montant à donner, le lendemain, au chauffeur de taxi qui nous conduirait à Montréal.
Je lui demande alors s'il accepterait, comme cadeau, un livre, qui, peut-être, ne l'intéresserait pas, mais serait un souvenir de notre rencontre à Burlington. Il accepta très poliment un des exemplaires de La Voie du désir, que j'avais apportés pour la session de Hudson.
Le lendemain matin, il vint frapper à ma porte de chambre, me demanda si j'avais bien dormi, et je lui posai la même question. Sa réponse, vous la croirer difficilement: <Je n'ai pas dormi de la nuit; j'ai lu La Voie du désir». Et nous avons passé le déjeuner à échanger sur ce petit livre.
Nous nous sommes quittés à Montréal, où des amis l'attendaient pour lui faire vister la ville.
Mais cette histoire n'était pas terminée. Cinq mois plus tard, j'étais alors à Ottawa, je reçus, à l'heure du dîner, un appel de Riyad (Arabie Saoudite), où ses parents étaient ambassadeurs de leur pays. Et il m'appelait pour me dire que sa mère venait de terminer la lecture de La Voie du désir et qu'elle l'avait beaucoup aimer.
C'est cela le rêve qui accompagne la naissance de mon nouveau-né: De la liberté au don de soi. Qu'il soit comme une bouteille d'eau jetée à la mer et allant le plus loin possible, avec le message suivant que je lui aurais confié et qui vient de Maurice Zundel:
<Voilà: c'est cela le grand cadeau de Jésus. Il ouvrte toutes les portes et toutes les fenêtres à la lumière et à la joie, parce qu'il nous permet de nous désentraver, il nous permet de décoller de nos limites, et il nous montre à l'horizon ce moi tout neuf, ce moi adulte, ce moi personnel qui résulte du dialogue avec Dieu. Car le Dieu que Jésus-Christ nous révèle, c'est un Dieu qui est tout amour, un Dieu qui sollicite notre amour, et qui, parce qu'il est entièrement donné, fait jaillir en nous, dans la mesure où nous correspondons à son appel, fait jaillir en nous l'amour qui est tout le bien> (Se libérer de soi, dans Ton visage est ma lumière, page 180).»