




DIFFICILE OBÉISSANCE… (1834-1835)…
Cependant, la secrétairerie d'État et le Pape, après quelques mois d'indécision et influencés par Mgr Garibaldi, chargé d'affaires à Paris, tout en continuant à défendre l'évêque auprès du Gouvernement, n'approuve pas son recours aux tribunaux, ni l'initiative prise par Mgr Fortuné pour obtenir l'appui de l'épiscopat français.
Dès qu'il connaît la pensée du Saint-Père, en novembre 1834, Mgr de Mazenod annonce au ministre des Cultes que, par égard pour le désir du Pape et dans l'intérêt de la paix, il se désiste de son appel, prêt à subir les conséquences du décret impérial. Il se retire au noviciat de Notre-Dame de l'Osier en attendant d'être expulsé de France à n'importe quel moment…
Eugène obéit. « Il écrit au cardinal Bernetti, le 19 novembre, que ni les avantages qu'il espérait de son appel, ni les inconvénients auxquels il devait maintenant se préparer ne lui permettent d'hésiter un instant en présence de la volonté ou même d'un simple désir du chef de l'Église. »(*)
Et au P. Hyppolite Courtès, il confie : « Le pape sera obéi, même s’il m’écrasait comme Job sur son fumier… » C’est le moment crucial du drame de Mgr d’Icosie. Lui, si romain, semble abandonné par la pape tandis que la police peut à tout moment le chasser de France et ainsi l’éloigner de son oncle et de ses Oblats. Les historiens de l’évêque ont écrit justement que les années 1834-35 ont été pour lui des années d’agonie. » (**)
(*) http://www.omiworld.org/fr/dictionary/dictionnaire-historique_vol-1_i/245/icosie-
(**) Cardinal Roger Etchegaray, Eugène de Mazenod, p. 117-118
