




MANIWAKI
L'oeil toujours sur la mission
La vocation à la vie religieuse missionnaire nous apprend à toujours garder contact avec le peuple de Dieu où que nous soyons et quoique nous fassions. Sentir comme la brebis, dirait le Pape François. La communauté paroissiale nous accorde cette possibilité de façon ordinaire.
Voilà donc deux ans depuis que, poursuivant les études doctorales à l’Université Saint-Paul, je me suis rendu disponible à desservir en fin de semaine la communauté paroissiale de Maniwaki-anglophone, à savoir, la Paroisse St. Patrick (souche Irlandaise) et la Mission du Très Saint Rosaire (mission Indienne). Quelle a été ma joie de savoir que je ne faisais que suivre les pas des aînés Oblats dans cette zone assez éloignée d’Ottawa : 1 h 45 de voiture ou 2 h (en hiver) ! Mais que ne peut-on pas faire pour rendre service là où il y a besoin et quand on le peut encore ?
Jusqu’au 2 juin 2022, les deux communautés de Maniwaki étaient l’unique groupe anglophone dans un diocèse francophone (Mont-Laurier - Saint-Jérôme). Depuis cette date, ces communautés sont rattachées à l’archidiocèse de Gatineau où il y a, à côté de la pastorale francophone, une longue histoire de pastorale anglophone. Maniwaki n’est pas pour autant proche de Gatineau comme ce ne fut pas le cas lorsqu’il dépendait du Mont Laurier – Saint-Jérôme !
Quel qu’on soit le cas, cette expérience pastorale m’aide à changer d’air et d’idée une fois par semaine. Laisser le travail académique de côté et souffler un peu, ne peut que faire du bien; comme on dirait : « Joignez l’utile à l’agréable ». Et nous rappeler que nous étudions pour le service du
peuple de Dieu. J’y vais donc le samedi après-midi pour la messe du soir et je retourne à Ottawa le dimanche après la messe. Les baptêmes ou les funérailles sont fixés uniquement le samedi selon notre disponibilité. Le ministère est exercé en anglais, l’occasion pour ne pas oublier cette langue puisque j’écris ma thèse en français. Une opportunité aussi de côtoyer les peuples autochtones à la mission du Très Saint Rosaire tous les quinze jours. En gardant l’oeil sur la mission, je me sens toujours édifié par la foi de ce peuple qui a subi de multiples abus et qui demeure toutefois attaché à l’Église.
George Chidi Iheanacho, OMI
