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LA MISÉRICORDE AU CONFESSIONNAL…

Le Fondateur fait adopter à ses missionnaires la théologie morale de saint Alphonse de Liguori, peu connue en France et surtout moins rigoriste que celle reçue par l’ensemble du clergé. On est à l’époque du jansénisme et de ses applications rigides. Bien des gens de ma génération ont dû eux aussi s’y frotter avec comme résultat une religion figée et un terrain fertile en scrupules et désespoirs de toutes sortes.

Pour vérifier l’affirmation que je viens de faire, j’ai voulu trouver une définition du jansénisme. J’y ai appris qu’il s’agit entre autres « de s’en tenir strictement à la doctrine de saint Augustin sur la grâce, conçue comme la négation de la liberté humaine pour faire le bien et obtenir le salut. » (*)

Il est facile de comprendre qu’Eugène de Mazenod, ne pouvait avancer dans la voie étriquée de la culpabilisation. C’est de la Miséricorde de Dieu que les Missionnaires de Provence devaient être les messagers. Au grand dam de certains curés et évêques qui n’hésiteront pas à les accuser de laxisme. Nombreux sont les pénitents qui se présentent au sacrement de la réconciliation.

De la mission de Grans, Eugène, dans son langage coloré, décrit au P. Tempier l’importance des confessions : « Pour nous, nous ne finissons pas de confesser, nous en prenons à toute sauce; c’est notre prière, notre préparation, notre action de grâce et notre tout, le jour et la nuit… » Même chose pour la mission d’Eyguères : « Il n’en sera pas moins vrai que sept prêtres pendant cinq semaines auront confessé depuis cinq heures et demies du matin jusqu’à minuit… » (**) (*)

(*)https://fr.wikipedia.org/wiki/Jans%C3%A9nisme

(**) Cardinal Roger Etchegaray, Vie d’Eugène de Mazenod – p. 75,76

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