




LETTRE À MARIE-ROSE JOANNIS …
Après son ordination, Eugène passa un semestre comme formateur à Saint-Sulpice puis se prépara à retourner à Aix. À sa mère, il fait part de la manière dont il compte assumer sa condition de prêtre.
« Je vous ai déjà précédemment prévenu de mes intentions à cet égard… nous ne sommes prêtres que pour l’Église et, par conséquent, tous nos instants lui sont dus (…) C’est pourquoi il ne faut pas que l’on s’imagine qu’à mon retour je me mette à faire ou à recevoir des visites, à remplir ce qu’on appelle les bienséances du monde, etc., etc. Rien de tout cela. Tout mon genre de vie est prévu d’avance, et rien ne m’en fera changer, parce que je ne prends de résolution qu’après y avoir mûrement pensé devant le bon Dieu, après en avoir reconnu la bonté; ensuite tout est dit. On m’appellera sauvage, malhonnête même, si l’on veut; tout me sera égal, pourvu que je sois un bon prêtre. Les exemples des autres qu’on pourra m’apporter, bien loin de m’ébranler dans ma résolution, ne feront que m’y confirmer davantage. Ma conscience et Dieu, voilà mes juges et la règle de ma conduite… » (*)
C’est dit et bien dit, sans détour et sans retour. Mme de Mazenod sait à quoi s’attendre. Ceci lui donne surtout de prendre conscience de la grandeur du sacerdoce pour son fils.
(*) http://www.eugenedemazenod.net/fra/ - 10 sept. 2010

